A la veille de cette année 2014 qui s'annonce, année-anniversaire du Centenaire de la déclaration de la guerre 1914-1918, il me paraît important de conserver la mémoire de ces évènements qui ont marqué à jamais notre pays, comme un hommage aux millions de morts de ce conflit .
Ma grand-mère maternelle a raconté "sa" Guerre de 14-18 dans un Journal de Guerre, qu'elle a tenu au jour le jour ou presque, à Pont-à-Mousson.
Jeanne Koch y est née le 18 février 1897 ; son père
travaillait dans une fonderie, et sa mère élevait ses 3 enfants, un
garçon et deux filles ;
Elle a 17 ans lorsqu’elle commence ce journal, c'est alors une jeune fille épanouie, en avance sur son temps : elle porte les cheveux courts, joue au tennis avec les garçons, fait du patin à glace, fume des cigarettes qu'elle roulera elle-même sa vie durant...
Dactylographié sur du papier pelure (on ignore de quelle manière elle avait l'opportunité d'utiliser une machine à écrire et de se procurer du papier) et débutant quelques jours avant la Déclaration de Guerre, il racontera le quotidien des mussipontains, touchés, en raison de leur proximité géographique avec le front, par la violence des combats. Elle n'hésitera pas à sortir sous les bombes, parfois malgré l'interdiction de circuler, pour pouvoir témoigner de ce qui faisait le quotidien de la ville en temps de guerre.
Plus tard elle travaillera comme secrétaire dans une mine à Merlebach, où elle aura un jour l'audace de se déguiser en mineur pour aller voir comment c'était "au fond", alors que l'accès des puits était plutôt réservé aux hommes !
Elle a 17 ans lorsqu’elle commence ce journal, c'est alors une jeune fille épanouie, en avance sur son temps : elle porte les cheveux courts, joue au tennis avec les garçons, fait du patin à glace, fume des cigarettes qu'elle roulera elle-même sa vie durant...
Dactylographié sur du papier pelure (on ignore de quelle manière elle avait l'opportunité d'utiliser une machine à écrire et de se procurer du papier) et débutant quelques jours avant la Déclaration de Guerre, il racontera le quotidien des mussipontains, touchés, en raison de leur proximité géographique avec le front, par la violence des combats. Elle n'hésitera pas à sortir sous les bombes, parfois malgré l'interdiction de circuler, pour pouvoir témoigner de ce qui faisait le quotidien de la ville en temps de guerre.
Plus tard elle travaillera comme secrétaire dans une mine à Merlebach, où elle aura un jour l'audace de se déguiser en mineur pour aller voir comment c'était "au fond", alors que l'accès des puits était plutôt réservé aux hommes !
Sa vie sera à jamais marquée par cette période dont elle a décidé de témoigner au jour le jour, du 30 juillet 1914 au 10 janvier 1920, date de la ratification du Traité de Paix, signé à Versailles le 28 juin 1919 ; elle en parlait assez peu en famille, gardant une rancune tenace envers "l'ennemi honni" qui avait gâché sa jeunesse....
Son témoignage ne mentionne quasiment pas sa vie personnelle, mais surtout celle des habitants des quartiers de Pont-à-Mousson et de ses environs : le Bois-le-Prêtre, le Père Hilarion, Norroy, la Côte Sainte Geneviève... sont des noms qui sonneront à nos oreilles et nous deviendront familiers, même si nous, ses enfants et petits enfants, ne les avons jamais connus.
Elle a quitté la région lorraine pour s'installer plus tard à Épernay, en Champagne, où elle a coulé des jours paisibles avec son mari René, agent des Chemins de Fer et ses deux enfants ; devenue veuve, elle a beaucoup voyagé par le train, se rendant fréquemment près de Perpignan chez son neveu (qui lui avait été déporté lors de la Seconde Guerre) , et a effectué de nombreux séjours à l'étranger ;
Elle s'est éteinte le 1er juillet 1991 à Épernay. Sa fille et son gendre (mes parents), son fils, sa bru et ses petites-filles (elle n'avait plus aucune famille à Pont-à-Mousson) ont tenu à faire partager ce témoignage au plus grand nombre, en cette année symbolique du Centenaire de la Déclaration de la Guerre de 1914-1918. Ce recueil s'accompagne de nombreux textes patriotiques sous forme de chants ou de poèmes, certains signés d'auteurs de l'époque, d'autres anonymes.. peut-être sont-ils de la main de Jeanne Koch...
Elle s'est éteinte le 1er juillet 1991 à Épernay. Sa fille et son gendre (mes parents), son fils, sa bru et ses petites-filles (elle n'avait plus aucune famille à Pont-à-Mousson) ont tenu à faire partager ce témoignage au plus grand nombre, en cette année symbolique du Centenaire de la Déclaration de la Guerre de 1914-1918. Ce recueil s'accompagne de nombreux textes patriotiques sous forme de chants ou de poèmes, certains signés d'auteurs de l'époque, d'autres anonymes.. peut-être sont-ils de la main de Jeanne Koch...
Il y a quelques années mon père a recopié sous Word la version originale
- tapée jour après jour à la machine par ma grand-mère - et en a
fait un livre ; nous l'avons déposé en novembre 2013 aux archives de la
Meuse afin qu'il puisse être lu par tous dans la cadre de la
commémoration du centenaire, et il a été retenu pour figurer sur le site
Europeana , dans la cadre de la Grande Collecte des souvenirs de 14-18 ,
ce dont je suis très fière ....
Si cela vous intéresse, vous pouvez le consulter ou le télécharger en suivant ce lien : Le journal de Guerre de Jeanne Koch - 1914-1920
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