10 octobre 2015

Issoire : Château et Jardins d'Hauterive - Jardin Remarquable

Surplombant Issoire et la Couze Pavin, ces jardins, dont le tracé actuel est resté étonnamment proche de celui reproduit sur un plan aquarellé, à la fin du XVIIIe siècle, offrent de très jolis points de vue sur le paysage environnant La terrasse d'accueil, remaniée au 19e siècle, est constituée d'une pelouse, fermée au sud par un jardin de buis ombragé d'arbres et bordée sur ses côtés nord et est, le long des murs de soutènement, d'un alignement bas de buis et d'anciens rosiers roses du Bengale. Un escalier concave donne accès aux jardins anciens constitués d'un ensemble de bosquets de composition classique, d'un grand jardin potager et de deux anciens vergers aujourd'hui disparus. Un pont décoré de pots à feu surplombe des petites douves sèches et relie la maison à un grand potager à la française, ceint de murs de soutènement au nord et en partie à l'est. Composé de 8 parterres oblongs s'ordonnant autour d'un bassin central, il est à la fois jardin utilitaire et jardin d'agrément, grâce à ses bordures de buis et ses plates-bandes où s'épanouissent pivoines, iris, lis, delphiniums, hémérocalles, sauges, lupins, dahlias, etc., yuccas et roses anciennes. D'une superficie de 7 Ha, les bosquets sont traversés par plusieurs allées, dont la principale, longue de 360 mètres est bordée de contre-allées, et vient buter sur un ha-ha, doublé à l'extérieur par un saut du loup qui libère la vue sur la campagne extérieure. Les autres allées offrent des promenades plus ou moins ombragées qui mènent à des cabinets de verdure, Au XIXe siècle, une grande allée sinueuse, destinée à accueillir quelques essences plus exotiques, est rajoutée à cette structure régulière. Ces bosquets sont actuellement en cours de restauration.

Sur ce site, s'élevait à la fin du Xe siècle un vaste domaine dépendant de l'abbaye d'Issoire. A la fin du XVe siècle, le fief appartient à Claude Duprat. Le domaine sous sa forme actuelle est bâti par la famille Chaudesolle dans la seconde moitié du XVIIe siècle. La fondation de la chapelle date de 1659. Par mariage, le domaine est transmis aux Lamoignon de Basville en 1706 avant d'être vendu en 1761 à François Lecourt de St Agnes, dont les descendants en sont toujours propriétaires. On ne connaît pas la date de création de ces jardins. Des documents de gestion des années 1680-1691, font mention d'un “jardinier”, de travaux à effectuer dans le “parc”, de plantation “d'arbres fruitiers” . L'existence de ces jardins est rapportée dans le contrat de vente de 1761. Ils figuraient déjà dans un état descriptif antérieur à cette vente (on y répertorie les rentes dues à M. de Lamoignon) où l'on parle “d'un bosquet planté en allées et d'un très beau jardin potager en terrasse ... dans un des plus beaux pays de la Limagne d'Auvergne, ce qui en rend le coup d'œil très gracieux. Bâtiments et jardins sont inscrits à l'I. S M. H.. depuis 1991. La tempête du 28 décembre 1999 a très gravement sinistré ce parc. Entre 500 et 700 arbres d'essences variées (chênes, marronniers, tilleuls, érables, charmes, frênes, pins laricio ...) ont été déracinés ou étêtés. Les deux axes principaux du parc ont fait l'objet d'une restauration lourde en 2002. L'intérieur des parties sinistrées a bénéficié d'une campagne de replantation de petits plants forestiers. Enfin, depuis 2002, des parcelles de potager sont confiées à des Issoiriens désireux de cultiver leur jardin dans un cadre agréable. (www.parcsetjardins)




























07 octobre 2015

Séjour en Languedoc-Roussillon : Abbaye de Fontfroide (Aude)

Fondée en 1093, l’abbaye de Fontfroide se rattache en 1145 à l’Ordre de Citeaux. Elle devient rapidement une des abbayes cisterciennes les plus riches en Europe et dès 1151 essaime en Catalogne (Poblet). Son rayonnement s’accroit un peu plus encore durant la Croisade contre les Albigeois, et l’assassinat de Pierre de Castelnau, moinde de Fontfroide devenu légat du Pape, sera l’acte déclencheur de cet évènement (1208). Arrive ensuite une période de déclin et de relâchement: l’abbaye, touchée par la Peste Noire (1348) et mise en commende à partir de 1476, n’est plus occupée que par quelques moines jusqu’à la Révolution Française. Une petite communauté redonnera vie à l’abbaye en 1858 mais les lois contre les congrégations religieuses de 1901 auront définitivement raison de la vie monastique. En 1908, Gustave Fayet, artiste, conservateur de musée, collectionneur, rachète l’abbaye et entame un vaste chantier de restauration et de redécoration. Aujourd’hui encore, ses descendants poursuivent avec la même passion l’entretien de l’ensemble monastique. (www.fontfroide.com)