L'Excelsior (familièrement désigné par l'apocope "L'Excel") est une brasserie à l'architecture de style Art nouveau située à Nancy, en Lorraine, à l'angle formé par les rues Henri-Poincaré et Mazagran, sur la place Thiers.
C'est au cours du conseil de surveillance du 12 février 1910 de la société Moreau et Cie, brasserie située à Vézelise, que Louis Moreau décide d'ouvrir à Nancy une brasserie dans la tradition des grands cafés de la « Belle Époque », véritable vitrine de luxe de ses produits, ainsi que l'ont déjà les brasseurs de Champigneulles, de Charmes et de Saint-Nicolas-de-Port. Cette brasserie s'appellera l'Excelsior et elle coûtera 184 000 francs-or, amortis en 1919. La brasserie L’Excelsior, et son hôtel de cinquante chambres aujourd’hui transformées en appartements, s’ouvrent à Nancy en février 1911.
Après avoir échappé miraculeusement aux bombardements de la Seconde Guerre mondiale, la brasserie L’Excelsior a failli disparaître pendant les années 1970 lors des restructurations prévues dans le quartier de la gare, notamment pour la construction de la tour Thiers. L’Excelsior, dont les propriétaires avaient négocié la destruction avec les promoteurs, moyennant l’édification d’une guinguette sur la place Thiers. Il aura fallu que le célèbre commissaire-priseur, Maurice Rheims, spécialiste de l'Art nouveau, se propose de donner à Nancy une conférence de dissuasion pour que la municipalité renonce à son plan d’américanisation du secteur de la gare, qui aurait impliqué la destruction de l’immeuble de l’Excelsior.
Les façades, toitures et la salle de brasserie avec son décor du rez-de-chaussée sont finalement classées aux monuments historiques par un décret du 22 juin 1976.
Le bâtiment, œuvre des architectes Lucien Weissenburger et Alexandre Mienville, se situe au cœur de l’effervescent quartier de la gare. Très sobre, en rupture avec l’architecture nancéienne, l’extérieur de l’immeuble offre un contraste saisissant avec la salle de la brasserie, authentique chef d’œuvre de l'École de Nancy. Si la façade, par sa rigidité et sa verticalité renvoie à l’école viennoise, les lignes courbes du volume intérieur, mêlées aux thèmes végétaux et exotiques, sont celles que l’Art Nouveau nancéien affectionne.
Bien que tardif, cet ensemble décoratif unique est le fruit de la collaboration exemplaire de Louis Majorelle, Jacques Grüber et Antonin Daum, qui demeurent les hérauts de l’École de Nancy après la mort d’Émile Gallé. Les vitraux de Grüber ornent de fougères, de pins et de feuilles ginkgo biloba, les larges baies. Au sol, une mosaïque de Pèlerin dessine de larges palmes stylisées.
Le mobilier en acajou massif de Cuba, conçu par Majorelle, associe ses couleurs chaudes à l’essence exotique des lambris en tamarinier. Trois cents becs lumineux de Daum, des lustres et des appliques en cuivre ciselé éclairent les voussures du plafond où serpentent de grandes fougères. Restauré, l’Excelsior, dernier témoin des nombreux hôtels, restaurants, brasseries… nés au début du XXe siècle, a retrouvé sa splendeur d’antan.
L’Excelsior appartient depuis 1987 au groupe de restauration Flo.
Son logo utilise Arnold Böcklin, l'une des polices d'écritures plus connues de l'Art nouveau. (Wikipedia)
C'est au cours du conseil de surveillance du 12 février 1910 de la société Moreau et Cie, brasserie située à Vézelise, que Louis Moreau décide d'ouvrir à Nancy une brasserie dans la tradition des grands cafés de la « Belle Époque », véritable vitrine de luxe de ses produits, ainsi que l'ont déjà les brasseurs de Champigneulles, de Charmes et de Saint-Nicolas-de-Port. Cette brasserie s'appellera l'Excelsior et elle coûtera 184 000 francs-or, amortis en 1919. La brasserie L’Excelsior, et son hôtel de cinquante chambres aujourd’hui transformées en appartements, s’ouvrent à Nancy en février 1911.
Après avoir échappé miraculeusement aux bombardements de la Seconde Guerre mondiale, la brasserie L’Excelsior a failli disparaître pendant les années 1970 lors des restructurations prévues dans le quartier de la gare, notamment pour la construction de la tour Thiers. L’Excelsior, dont les propriétaires avaient négocié la destruction avec les promoteurs, moyennant l’édification d’une guinguette sur la place Thiers. Il aura fallu que le célèbre commissaire-priseur, Maurice Rheims, spécialiste de l'Art nouveau, se propose de donner à Nancy une conférence de dissuasion pour que la municipalité renonce à son plan d’américanisation du secteur de la gare, qui aurait impliqué la destruction de l’immeuble de l’Excelsior.
Les façades, toitures et la salle de brasserie avec son décor du rez-de-chaussée sont finalement classées aux monuments historiques par un décret du 22 juin 1976.
Le bâtiment, œuvre des architectes Lucien Weissenburger et Alexandre Mienville, se situe au cœur de l’effervescent quartier de la gare. Très sobre, en rupture avec l’architecture nancéienne, l’extérieur de l’immeuble offre un contraste saisissant avec la salle de la brasserie, authentique chef d’œuvre de l'École de Nancy. Si la façade, par sa rigidité et sa verticalité renvoie à l’école viennoise, les lignes courbes du volume intérieur, mêlées aux thèmes végétaux et exotiques, sont celles que l’Art Nouveau nancéien affectionne.
Bien que tardif, cet ensemble décoratif unique est le fruit de la collaboration exemplaire de Louis Majorelle, Jacques Grüber et Antonin Daum, qui demeurent les hérauts de l’École de Nancy après la mort d’Émile Gallé. Les vitraux de Grüber ornent de fougères, de pins et de feuilles ginkgo biloba, les larges baies. Au sol, une mosaïque de Pèlerin dessine de larges palmes stylisées.
Le mobilier en acajou massif de Cuba, conçu par Majorelle, associe ses couleurs chaudes à l’essence exotique des lambris en tamarinier. Trois cents becs lumineux de Daum, des lustres et des appliques en cuivre ciselé éclairent les voussures du plafond où serpentent de grandes fougères. Restauré, l’Excelsior, dernier témoin des nombreux hôtels, restaurants, brasseries… nés au début du XXe siècle, a retrouvé sa splendeur d’antan.
L’Excelsior appartient depuis 1987 au groupe de restauration Flo.
Son logo utilise Arnold Böcklin, l'une des polices d'écritures plus connues de l'Art nouveau. (Wikipedia)
Retrouvez le site de l'Excelsior en suivant ce lien www.brasserie-excelsior.com
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