Au sein de l’hôtel-Dieu-le-Comte, la pharmacie, ou apothicairerie, est créée lors de la reconstruction de l’hôpital au début du XVIIIe s. Elle demeure dans son état initial,
avec ses boiseries en chêne, de style Louis XIV, ses rayonnages chargés
de faïences pharmaceutiques, de boîtes médicinales, de verreries et
d’instruments divers.
Cette apothicairerie est considérée comme l’une des plus belles de France.
Ses nombreuses étagères sont garnies de rares piluliers et albarelli du
XVIe s. , de pots-canons et de chevrettes en faïence de Nevers, qui
contenaient autrefois les onguents, pilules et autres remèdes.
Sa grande originalité est la présence d’une exceptionnelle collection de boîtes médicinales en bois peint, classée Monument historique en 1958.
Chaque
boîte est ornée d’une illustration du produit contenu (d’origine
végétale, minérale ou animale) encadrée d’un cartouche décoratif.
Elles
sont tirées d’un ouvrage de la fin du XVIIe s, et donnent un aperçu de
l’histoire de la pharmacie et de la médecine à cette époque charnière
entre les pratiques de l’Antiquité et du Moyen Âge, et celles du Siècle
des Lumières.
La pharmacie-musée abrite aussi une importante collection de mortiers en bronze et de nombreux objets en étain, dont une grande fontaine à thériaque, une préparation longtemps considérée comme la panacée universelle.
Dans
l’ancien laboratoire est présentée une collection de faïences anciennes
donnée par Jean-Marie Denis et regroupant des pièces issues des grands
centres européens (Italie, Espagne, Hollande), ainsi que des objets
religieux (bustes-reliquaires).
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