28 décembre 2013

La Guerre de 1914-1918 à Pont-à-Mousson, racontée par ma Grand-Mère, ma Mémé chérie...

A la veille de cette année 2014 qui s'annonce, année-anniversaire du Centenaire de la déclaration de la guerre 1914-1918, il me paraît important de conserver la mémoire de ces évènements qui ont marqué à jamais notre pays, comme un hommage aux millions de morts de ce conflit .

Ma grand-mère maternelle a raconté "sa" Guerre de 14-18 dans un Journal de Guerre, qu'elle a tenu au jour le jour ou presque, à Pont-à-Mousson. 


Jeanne Koch y est née le 18 février 1897 ; son père travaillait dans une fonderie, et sa mère élevait ses 3 enfants, un garçon et deux filles ;

Elle a 17 ans lorsqu’elle commence ce journal, c'est alors une jeune fille épanouie, en avance sur son temps : elle porte les cheveux courts, joue au tennis avec les garçons, fait du patin à glace, fume des cigarettes qu'elle roulera elle-même sa vie durant...

Dactylographié sur du papier pelure (on ignore de quelle manière elle avait l'opportunité d'utiliser une machine à écrire et de se procurer du papier) et débutant quelques jours avant la Déclaration de Guerre, il racontera le quotidien des mussipontains, touchés, en raison de leur proximité géographique avec le front, par la violence des combats. Elle n'hésitera pas à sortir sous les bombes, parfois malgré l'interdiction de circuler, pour pouvoir témoigner de ce qui faisait le quotidien de la ville en temps de guerre.

Plus tard elle travaillera comme secrétaire dans une mine à Merlebach, où  elle aura un jour l'audace de se déguiser en mineur pour aller voir comment c'était "au fond", alors que l'accès des puits était plutôt réservé aux hommes !




Sa vie sera à jamais marquée par cette période dont elle a décidé de témoigner au jour le jour, du 30 juillet 1914 au 10 janvier 1920, date de la ratification du Traité de Paix, signé à Versailles le 28 juin 1919 ; elle en parlait assez peu en famille, gardant une rancune tenace envers "l'ennemi honni" qui avait gâché sa jeunesse....

Son témoignage ne mentionne quasiment pas sa vie personnelle, mais surtout celle des habitants des quartiers de Pont-à-Mousson et de ses environs : le Bois-le-Prêtre, le Père Hilarion, Norroy, la Côte Sainte Geneviève... sont des noms qui sonneront à nos oreilles et nous deviendront familiers, même si nous, ses enfants et petits enfants, ne les avons jamais connus.
Elle a quitté la région lorraine pour s'installer plus tard à Épernay, en Champagne, où elle a coulé des jours paisibles avec son mari René, agent des Chemins de Fer et ses deux enfants ; devenue veuve, elle a beaucoup voyagé par le train, se rendant fréquemment près de Perpignan chez son neveu (qui lui avait été déporté lors de la Seconde Guerre) , et a effectué de nombreux séjours à l'étranger ;

Elle s'est éteinte le 1er juillet 1991 à Épernay. Sa fille et son gendre (mes parents), son fils, sa bru et ses petites-filles (elle n'avait plus aucune famille à Pont-à-Mousson) ont tenu à faire partager ce témoignage au plus grand nombre, en cette année symbolique du Centenaire de la Déclaration de la Guerre de 1914-1918. Ce recueil s'accompagne de nombreux textes patriotiques sous forme de chants ou de poèmes, certains signés d'auteurs de l'époque,  d'autres anonymes.. peut-être sont-ils de la main de Jeanne Koch...


Il y a quelques années mon père a recopié sous Word la version originale - tapée jour après jour à la machine par ma grand-mère -  et en a fait un livre ;  nous l'avons déposé en novembre 2013 aux archives de la Meuse afin qu'il puisse être lu par tous dans la cadre de la commémoration du centenaire, et il a été retenu pour figurer sur le site  Europeana , dans la cadre de la Grande Collecte des souvenirs de 14-18 , ce dont je suis très fière ....

Si cela vous intéresse, vous pouvez le consulter ou le télécharger en suivant ce lien : Le journal de Guerre de Jeanne Koch - 1914-1920

23 octobre 2013

Démolition de la passerelle du Deauville

Dans le cadre du projet "St Dizier 2020" et de l'aménagement  prévu des berges de la Marne, la passerelle du Deauville, vétuste et devenue dangereuse au fil des années est en passe d'être démantelée afin d'être remplacée dans quelques semaines par une autre, plus moderne ; l'opération s'étale sur plusieurs jours, avec des moyens techniques impressionnants ! D'un poids d'environ 30 tonnes, elle a cependant montré quelque résistance cet après-midi, à cause d'une canalisation rebelle qui ne voulait pas lâcher prise ! mais tout est bien qui fini bien, et la passerelle a été déposée délicatement sur la berge opposée au soleil couchant (d'où des photos pas bien nettes..)
















et çà, c'était en 2011 :



23 septembre 2013

La Garde Républicaine à Thillombois

La Garde républicaine est une subdivision de la gendarmerie nationale qui assure des missions d'honneur et de sécurité au profit des plus hautes autorités de l’État ainsi que des missions de sécurité au profit du public. Elle concourt également au rayonnement culturel de la France avec ses formations musicales et ses formations spéciales. Enfin, elle exécute des missions d’assistance, de formation et de coopération, tant en France qu’à l’étranger.

Subordonnée à la Région de gendarmerie d'Île-de-France, elle est composée en 2013 de 2 859 hommes et femmes, militaires et civils1 (contre 3 200 dans les années 2000), sur un total de 105 000 personnels pour l'ensemble de la gendarmerie. Elle est constituée d'un régiment de cavalerie, de deux régiments d'infanterie et de formations musicales qui comprennent notamment un l'orchestre et le chœur de l'armée française. Depuis 2010, elle est commandée par le général de division Philippe Schneider.

Intrinsèquement liée à Paris, elle n'abandonne qu'en 1978 le nom de « Garde républicaine de Paris », acquis en 1870. Les gardes portent sur leur uniforme un écusson aux armoiries de la ville.

Le siège de l'État-Major de la garde Républicaine se trouve au quartier des Célestins dans le 4e arrondissement de Paris.

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Lors du spectacle d'hier (proposé par l'association "Connaissance de la Meuse" et "la Meuse, l'autre pays du cheval") au château de Thillombois, dans le département voisin de la Meuse, nous avons pu assister à plusieurs démonstrations :

La Fanfare de Cavalerie : créée en 1848, elle comprend alors douze trompettes. Ses effectifs sont aujourd'hui composés d'un officier trompette-major, de deux timbaliers, 21 trompettes d'ordonnance, 5 trompettes basses, 4 trompettes contre-basses et 5 trompettes cors. Les trompettes sont montées sur des chevaux alezans ; ceux des timbaliers de robe grise sont un arabo-boulonnais et un pur sang x percheron, soit des croisements capables de supporter les 25 kg des timbales. Les timbales furent offertes en 1937 par la ligue hippique de l'Île-de-France.

Les personnels de la fanfare sont des musiciens de formation, qui apprennent à monter à cheval au centre d'instruction de Saint-Germain-en-Laye. La fanfare du régiment de cavalerie est la seule formation européenne à défiler au trot.










Le Solo de dressage : Présentation d’un travail d’équitation traditionnelle reposant sur l’adhésion du cheval à la volonté du cavalier. Ce travail vise à "développer la force et la souplesse de l’animal tout en respectant son harmonie musculaire"








La reprise des douze : Évolution de douze cavaliers sous les ordres d’un sous-officier, maître de manège. L’accent est mis sur les évolutions symétriques et les alignements rigoureux en vue d’obtenir un spectacle plaisant et harmonieux.









La reprise des tandems : Reprise exécutée par huit cavaliers qui font évoluer seize chevaux au moyen de longues rênes. Ces tandems, composés d’un cheval de tête – ou cheval de flèche – et d’un cheval monté – ou porteur - effectuent des figures aux trois allures (marche, trop, galop) et en musique.









Le carrousel des lances : exécuté par trente-deux cavaliers sous les ordres d’un lieutenant et accompagnés par la fanfare de cavalerie. Dans la tradition de la chevalerie, les carrousels étaient des parades qui manifestaient la gloire militaire ainsi que la maîtrise et le courage des cavaliers.












et pour le final, tous les chevaux et cavaliers se sont rassemblés sur la piste pour un dernier salut aux spectateurs ; ce fut un spectacle magnifique à regarder, sous un chaud soleil d'automne! bravo aux organisateurs qui n'avaient rien laissé au hasard sur le plan logistique, et merci à la Garde Républicaine !