13 mai 2013

Sainte-Marine

Le site de Sainte-Marine est situé à l'entrée, rive droite, d'une ria ou aber (en breton), en l'occurrence celle de l'Odet, face à Bénodet situé sur la rive gauche.

Dès la deuxième moitié du XIXe siècle, de même qu'à Bénodet sur l'autre rive de l'Odet, de grandes villas sont édifiées, pieds dans l'eau, le long de l'estuaire, à Sainte-Marine ; l'une des premières, dénommée "Malakoff", est construite par Eugène de Toulgoët en 1855. Dans le même temps, l'arrivée du chemin de fer en Cornouaille favorise le développement du tourisme dans le petit port bigouden. Ainsi, Émile Zola passa-t-il deux mois de villégiature à Saint-Marine au cours de l'été 1883. De la villa de Kerbrinik qu'il louait pour l'occasion, il écrivait : "Notre isolement est absolu, il faut aller chercher les provisions et la correspondance en barque, comme si nous étions dans une île".

Sainte-Marine est désormais essentiellement une station balnéaire et un port de plaisance. Un bac piéton permet de franchir la ria de l'Odet pour se rendre de Sainte-Marine à Bénodet en saison estivale. (plus de détails historiques sur Wikipédia)













                                              Jacques de Thézac et "l'Abri du marin" de Sainte-Marine

Jacques de Thézac est à l'origine entre autres de la création des "Abris du marin" . L"Abri du marin" de Sainte-Marine ouvre le 1er janvier 1904.

Guy de la Rochefoucauld décrit cette scène, à propos de l'Abri du Marin construit par Jacques de Thézac, à Sainte-Marine :

"Nous côtoyons à cet instant précis le hangar attenant à l'Abri du marin. (...) L'Abri, comme on sait, est exclusivement réservé aux hommes. Les femmes ont toutefois trouvé un moyen de se consoler de l'ostracisme (...), les Bretonnes ne sont tolérées que sous le hangar de l'Abri. La permission leur agrée d'ailleurs et elles ne se font pas faute, les jours de pluie, de chaud soleil, ou de grand vent, de venir là, jeunes et vieilles, bavarder en travaillant. L'aiguille, le crochet et la langue ne sont point aussi ennemies qu'on le suppose.(...) Elles attendent là le retour des pêcheurs. (...) Quelques-unes, peut-être guettent au sortir de la salle de jeu ou de lecture le frère ou le mari pour le cueillir gentiment et l'entraîner à la maison. Dame ! Il y a tant de cabarets sur la route qu'on risque toujours avec la meilleure volonté du monde de tomber dans l'un ou l'autre, presque sans s'en être aperçu ! »

Jacques de Thézac expérimente aussi à Sainte-Marine des "logements du marin" : cette œuvre "ébauchée à Sainte-Marine, met à portée de quelques familles, à bas prix, une saine et gaie maisonnette de quatre pièces, orientée vers la lumière, avec de larges fenêtres au lieu de la misérable lucarne qui laisse l'intérieur des vieilles chaumières dans l'ombre, l'ombre close favorable au développement des microbes. On y ajoute un petit champ qui aide encore à détourner le pêcheur du cabaret, en l'attirant à ses moments de loisir, quand le temps n'est pas maniable, quand la sardine ne donne pas, à la profitable culture de la terre. Ces maisons ne sont pas encore nombreuses, l'argent manque, mais elles servent de modèle ; elles suggèrent à tous l'idée et le désir d'une vie plus propre et plus heureuse". (wikipedia.org)




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